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Labocity2
17 décembre 2007

Épisode 18, par Oona - "Double"

Les autres dormaient tous profondément à mon réveil, alignés parallèlement dans la demeure rassurante de Chinue. Chaque lit était occupé. Je sortis de ma poche la montre trouvée la veille dans la forêt : 5h30.

Une femme brune occupait le dernier lit près du mur. Elle était sûrement arrivée pendant la nuit. Sa longue chevelure noire me rappelait mon amie Beirut* et cette pensée me fendit le cœur. Où était-elle en ce moment, se portait-elle bien ?

La pluie ne tombait plus. Les éclairs de la veille avaient cessé eux aussi. Ils étaient assez fréquents ici et je ne m’en souciais plus car ils n’avaient, à ma connaissance, pas d’incidence. Je quittai silencieusement la cabane. Même si je n’étais enfin plus seule ici, je devais comprendre quel était cet endroit et pourquoi j’y avais été catapultée.

Des empreintes de pas formaient un chemin guidant vers l’épaisse forêt inhospitalière. Je l’empruntai, intrépide. Celui-ci me conduisit à une grotte blanche. A son origine, il y avait une petite porte surmontée d’un panneau lumineux grésillant, indiquant « Zone-test 3 ».
J’avais entendu ce nom auparavant.
Trop souvent.
Je poussai la porte qui s’ouvrit et me laissa entrevoir un long couloir éclairé par des néons aveuglants. Au bout de celui-ci, une nouvelle porte sur laquelle était écrit un nom : « Professeur Bartholomé Rubens Plücke ».
Mon sang se glaça.
Ce bureau où j’étais entrée tant de fois dans ma jeunesse était à nouveau devant mon oeil écarquillé.
Je connaissais cet homme, son métier, son obsession : tout me revenait violement en tête.
Petits, nous jouions ensembles dans cette même pièce, ou en bas de notre immeuble, près du Labo 12 désaffecté. Bartholomé disait toujours : « Quand je serai grand, je serai plus fort que le Laborat et je tuerai tous les méchants ». On riait beaucoup ensemble, jusqu’à l’adolescence où il commença à se passionner pour les sciences obscures et l’anatomie humaine, comme son père. A notre dernière rencontre, il y a 2 ans, il avait mis au point une technique de clonage humain et, avide de pouvoir, avait rejoint le Laborat.

Bartholomé n’était pas dans la pièce. Je ne pouvais pas croire ce que j’y voyais. Sur l’écran le plus à gauche, je me regardais endormie dans ma chambre. Sur ma table de chevet, le réveil indiquait 6h.
Il retentit.
Je m’observai me levant comme chaque matin. Mes cheveux étaient plus sombres et mon regard semblait vide.

Je m’enfuis. Je devais prévenir les autres de cette terrible découverte, mais je fus arrêtée dans ma course, dans le couloir blafard. Quelqu’un m’agrippait le bras.
Bartholomé.

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Commentaires
A
Bartholomé est peut-être le fils d'un illustre habitant du Laborat mais la question est surtout... Pourquoi ces six là semble agir comme s'ils connaissaient tous leur chemin à l'avance. <br /> <br /> Bartholomé avait-il vu ce qui allait arrivé ?
A
J'ai ma petite idée sur la question... <br /> A suivre
O
Ca sent le casse-tête mes amis !
B
Ou de Mirko... <br /> Ou peut être est-ce juste un clone d'un autre Bartholomé... Qui sait !
O
Bartholomé est peut-être le fils d'Arthus, de Birol ou de Sam... ah quelle aventure !
Labocity2
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