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Labocity2
3 décembre 2007

Episode 15, par Vigo - "Retrouvailles"

Une perle de sueur ruisselait du front de Vigo. En plein cœur de la forêt, sans autre repère que la lune naissante, le jeune homme n’en revenait pas de voir un tel spectacle. Il décida de s’attarder un peu, non pas par peur mais par curiosité.

La panthère nonchalante, semblait protéger la hutte d’un contenu précieux. Et à en croire l’odeur émanant de la cheminée, il y avait de la vie là-dedans…

Fasciné par sa découverte, Vigo s’approcha en faisant craquer les brindilles et les feuilles mortes. L’ouïe puissante d’Oni ne l’y trompait pas. Même si par malheur elle n’avait rien repéré, par l’odeur, à cause de la brise montante, la panthère se leva prestement, sur le qui-vive.

« Oh non pas ça elle m’a repéré. » Vigo était tétanisé. Qu’allait-t-il advenir si le félin voyait en lui une proie  à se mettre sous la dent ?
Paralysé, fermant les yeux, il attendait. Quoi,  il ne saurait pas le dire…  Une étrange plainte aigüe, puis un éclat de rire, l’arracha de sa torpeur… Il ouvrit les yeux… Un minuscule petit bout de femme se tenait sous le félin et lui agrippait le cou avec tendresse.

«Oh gentil chat, comme tu es doux !!! »

Vigo, abasourdi, venait de se faire sauver la vie par cette gamine pas plus haute que trois pommes.  Entre les pattes de l’animal, cette fillette ressemblait à une poupée. Ses traits fins et sa couleur café lui rappelait bien quelqu’un. En y réfléchissant bien, cette petite poupée n’était autre que Rose !! Le jeune homme se sentait à la fois soulagé de voir un visage connu et en même temps perplexe… N’avait-il pas laissé la petite dans sa chambre stérile, la veille, après lui avoir conté son histoire du soir ?

La scène oscillait entre comique et danger,  même si l’animal paraissait docile, apprivoisé, et semblait chercher la présence humaine…
Un feulement presque inaudible vient troubler le jeu de Rose et de la panthère.
Vigo sauta prestement derrière un fourré et suivit la scène tapi dans les branchages.
Une magnifique femme, sculpturale, presque féline, alla à la rencontre des deux camarades de jeu. Sans aucune crainte, Rose suivit cette fille couleur d’ébène, regagnant la hutte. La panthère, de nouveau, prit son tour de garde devant l’entrée. Et renoua avec sa sieste comme si de rien n’était.

Ces étranges habitants d’Isola était le seul refuge que pouvait trouver Vigo avant la tombée de la nuit. Plusieurs minutes lui firent peser le pour et le contre… Affrontant sa timidité, l’androgyne gagna la lisière de la forêt. Il fallait qu’il se mette à l’abri, et qu’il sache… Il en était certain, la panthère savait ce qu’elle faisait lorsqu’elle l’avait emmené ici. Alors, il s’avança vers la hutte, sûr d’y trouver ce que le destin avait décidé pour lui.

La mystérieuse dame grimée le précéda, et vint à sa rencontre. Déterminée, elle lui prit les deux mains, dans un geste d’immense compassion.
« -Moi Chinue, toi venir, pas peur »
Et comme un enfant,  Vigo se laissa guider.

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Commentaires
A
C'est juste, KLB, je me suis fait la même réflexion. Chinue est mutique, mais pas muette, et elle comprend le langage des labocitadins... tout en ayant du mal à le parler. Pas évident de se mettre d'accord là-dessus!!
K
Oui, c'est le moment de lancer l'action...<br /> Une petite remarque tout de même, le verbiage de Chinue est radicalement différemment d'un narrateur à l'autre... Attention à la concordance les filles :)
B
Je remettais les choses dans leur juste contexte.<br /> C'est vraiment trop injuste Oona... !
O
Caliméro, sors de ce corps !
B
"Nous voilà enfin tous dans la charmante demeure de Chinue." <br /> Non, pas moi... !!! Du moins pas encore...
Labocity2
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